Olivier BUYOYA, Directeur Afrique de l’Ouest de la Société Financière Internationale
Le secteur privé malien, véritable rempart contre les polycrises qui affectent l’économie malienne.
En dépit des défis sécuritaires, politiques, climatiques et macroéconomiques qui freinent son développement, le Mali est doté d’un secteur privé dynamique et résilient qui constitue aujourd’hui un rempart contre ces polycrises qui affectent l’économie Malienne.
C’est dans ce contexte que je me suis rendu à Bamako cette semaine pour réitérer l’engagement d’IFC – International Finance Corporation à renforcer son soutien au développement du secteur privé malien.
J’ai eu le plaisir d’échanger avec Monsieur Mossadeck Bally, le nouveau président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM CNPM) en présence de Messieurs @Houdy Baby et @Sidi Dagnoko, Vice-Présidents et membres du bureau du CNPM. Les discussions très riches ous ont permis de poser un diagnostic très lucide sur les défis et opportunités pour l’économie malienne. Le CNPM a une feuille de route très claire. Nos échanges ont porté particulièrement sur le Projet pour l’Innovation et l’Accélération de la Transformation des Entreprises au Mali (PIATE) dont l’IFC s’engagée à soutenir. Conçu par le CNPM, ce projet a pour objectif d’harmoniser et mieux coordonner les acteurs et initiatives d’appui aux PMEs. L’ambition est la création d’un écosystème vertueux et performant dans les filières et chaînes de valeurs de secteurs de l’agribusiness, la culture et les arts et l’énergie.
Avec Monsieur Adama Yoro Sidibe, Secrétaire Générale du Ministère de l’industrie et du Commerce-Mali, nous avons convenu de relancer rapidement un ambitieux programme pour améliorer le climat des affaires, soutenir les efforts du Gouvernement pour la modernisation des services d’appui aux entreprises afin d’aider ces entrepreneures Maliens qui se battent au quotidien. Je me suis engagé à être à l’écoute des besoins et des priorités de la partie Malienne. Le temps des solutions imposées est révolu. Nous travaillerons avec le CNMP, les cadres du ministère et les représentants du secteurs privés pour bâtir un programme ambitieux qui tient compte des réalités locales.
Pendant mon séjour à Bamako, j’ai eu également l’opportunité de réitérer à nos clients et partenaires notre engagement à être plus agiles dans nos interventions. Nous nous efforcerons d’apporter des solutions de financement adaptées et des services-conseils répondant aux défis auxquels ils sont confrontés.
Au cours des trois dernières années, grâce au leadership d’Olivier Yao, notre représentant au Mali , IFC a accru ses investissements au Mali au profit d’entreprises qui participent activement au développement et la création de valeur : Malishi mali, la première usine moderne de production de beurre de karité destiné aux marchés internationaux ; CEDIAM, la plus grande usine de transformation de mangues du pays; Carrières et Chaux du Mali (CCM), le seul producteur local de chaux pour l’industrie minière et l’agriculture de la sous-région ou encore AgroBioTech, le premier laboratoire commercial de biotechnologie en Afrique de l’Ouest.
Dans la prochaine phase de notre soutien au secteur privé malien, nous mettrons un accent tout particulier sur les champions locaux. Afin d’absorber le nombre croissant de jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année, il est essentiel de renforcer l’écosystème entrepreneurial naissant tout en tirant parti de l’innovation technologique et en améliorant les compétences.
À ce titre j’ai eu le plaisir de rencontrer Daouda Coulibaly, un brillant entrepreneur Malien qui entend accroitre l’inclusion financière dans le pays grâce à sa fintech « Sama Money ». Un modèle de réussite qui je l’espère en inspirera d’autres.
Aujourd’hui plus que jamais, IFC compte résolument accélérer et accroitre son engagement auprès du gouvernement et du secteur privé malien, en collaboration avec la Banque mondiale et les autres partenaires du Mali.