Économie UEMOA: le Mali en tête des pays les plus attractifs pour le commerce, selon Bloom consulting

Le Mali est classé premier pays le plus attractif pour le commerce dans la Zone Uemoa, deuxième de la Zone Cedeao, 15ème du continent africain. Le pays occupe également la 104éme place sur le plan mondial. Ce classement s’explique par le fait que le Mali a adopté des stratégies permettant les échanges commerciaux avec d’autres pays. C’est du moins l’explication donnée par la chambre de commerce et d’industrie. Les opérateurs préconisent tout de même une industrialisation au niveau local, “gage de développement économique”, disent-ils.
Contribution de 260 millions de dollars de Loulo-Gounkoto dans l’économie malienne

Dr Mark Bristow, PDG de Barrick Gold Coorporation : « En 2022, le complexe minier Loulo-Gounkoto a contribué directement à l’économie malienne à hauteur de 260 millions de dollars sous forme de dividendes, de redevances et de taxes » Cette déclaration a été faite le dimanche 29 janvier 2023 à la faveur de la traditionnelle conférence de presse tenue dans les locaux du complexe minier Loulo-Goukoto de SOMILO-SA, filiale du Groupe Barrick Gold Corporation. C’était en présence des responsables des différents départements de l’entreprise aurifère. Au menu de cette conférence de presse que Barrick tient à en faire une tradition : rappeler le niveau de partenariat avec l’État, faire le point de sa contribution à l’économie nationale aussi bien qu’au développement communautaire, la production annuelle et les perspectives. Prenant la parole, le Dr Mark Bristow s’est réjoui du fait que le partenariat avec l’État Malien soit toujours au beau fixe. Ainsi, il dira que l’entreprise continue d’apporter sa pierre à l’édifice nationale. Selon Mark, rien qu’en 2022, le complexe a contribué directement à l’économie malienne à hauteur de 260 millions de dollars sous forme de dividendes, de redevances et de taxes. « Les contributions indirectes, y compris les paiements de salaires et aux fournisseurs, ont totalisé 570 millions de dollars », a-t-il ajouté, avant d’être complété par Abbas Coulibaly, le Directeur du complexe Loulo-Gounkoto qui pense que Barrick reste un modèle de développement de par sa contribution de 10% au PIB nationale. Partenariat gagnant-gagnant ! Dans son intervention, Mark à préciser que les ressortissants maliens représentent 100 % de l’équipe de direction du complexe et 96 % de sa main d’œuvre. Pour justifier que Barrick reste un modèle, le PDG ajoutera que leurs efforts de diversification du profil de l’emploi donnent des résultats. Cela s’explique selon lui par l’inscription de trois des femmes ingénieures des mines de Loulo-Gounkoto au programme de développement du management de la Graduate School of Business de l’Université du Cap. À cela, il a ajouté : « nous continuons à promouvoir et à développer nos partenariats locaux, à travers des contrats de co-entreprise entièrement malienne pour exploiter la nouvelle fosse à ciel ouvert de Gara West et en engageant un entrepreneur malien pour travailler avec une société minière internationale pour le décapage de la nouvelle fosse de Yaléa ». Poursuivant, il a noté que leur solide réseau de partenaires a été un facteur important pour permettre à Loulo-Gounkoto de maintenir une performance exemplaire face aux nombreux défis auxquels le Mali a récemment été confronté. « L’investissement dans la communauté hôte fait une différence significative dans les zones environnantes grâce au développement continu des infrastructures, de l’agriculture, de l’éducation et des soins de santé », a-t-il noté. Et Moussa Kanté, responsable du département développement communautaire de soutenir que le complexe a beaucoup contribué au développement de la communauté locale. En témoigne sa promotion de l’entreprenariat local à travers la création des GIE qui ont exécuté des marchés à hauteur de plusieurs milliards. De 500 élèves au début, M. Kanté explique que la communauté compte, aujourd’hui, plus de 6 000 élèves avec plus de 20 écoles construites. Après l’eau potable, la santé, il a fait comprendre que Barrick a beaucoup investi dans le cadre de l’emploi et la formation avec la construction de13 centres multifonctionnels. Les objectifs de production atteints en 2022 ! Dans son intervention, le PDG dira que 17 ans après son entrée en production, le complexe minier Loulo-Gounkoto de Barrick au Mali, continue de démontrer sa valeur en tant que partenaire socio-économique clé du pays. Il ressort qu’en 2022, la production totale du complexe a été de 684 000 oz. Lui permettant de maintenir ses performances historiques consistantes. « La mine a consolidé ses perspectives à long terme et on s’attend à ce qu’il remplace les onces extraites pour la quatrième année consécutive », a-t-il souligné. Toutefois, il a annoncé que le développement initial d’une troisième mine souterraine à Gounkoto a été mis en service et est en bonne voie pour commencer la production de minerai par chambres d’abattage au deuxième trimestre de cette année. Par ailleurs, Mark poursuit que des structures géologiques clés dans le district de Loulo ont indiqué le potentiel de nouvelles découvertes. À entendre parler les responsables, la stratégie de Barrick est de consommer et remplacer ce qui est consommé pour donner une longue vie à la mine tout en continuant à contribuer à l’essor nationale et au développement communautaire comme elle l’a toujours fait. Changement climatique et santé sécurité au travail, Barrick ne baisse pas la garde ! Le Mali à l’instar des autres pays du monde est frappé par les effets du changement climatique. Face à cette situation qui menace la planète, Barrick a décidé de basculer progressivement dans l’énergie verte. Cela s’explique par le fait que Loulo-Gounkoto est en train de renforcer sa centrale solaire de 40MW, visant une économie annuelle de CO-e de plus de 62kt. « Depuis sa mise en service en août 2020, la centrale a réduit les émissions de 57kt », ont laissé entendre les responsables. En matière de santé sécurité au travail, Abbas Coulibaly a déclaré que le complexe Loulo-Gounkoto apparaît comme une école. Cela, pour avoir maintenu jusque-là, ses certifications en la matière en n’ayant pas enregistré d’accident avec arrêt de travail en 2022. Pour lui, rien n’est important que la santé et la sécurité au travail. C’est pourquoi, ajoute-t-il, que tout est mis en œuvre pour que chacun puisse travailler en toute sécurité. « Ici, nous accordons une importance particulière à chaque vie qui nous est d’ailleurs chère », a précisé Abbas Coulibaly. L’éclat de cette activité d’information a été rehaussé par la remise de chèques géants de 10 000 dollars chacun, à VSOS Enfants Khouloum et à la Mutuelle Suidja Kéniéba, femmes en difficulté. Cette action caritative faite par le PDG Mark Bristow, rentre dans le cadre des activités de l’association « nos vies en partage ».
Olivier BUYOYA, Directeur Afrique de l’Ouest de la Société Financière Internationale

Le secteur privé malien, véritable rempart contre les polycrises qui affectent l’économie malienne. En dépit des défis sécuritaires, politiques, climatiques et macroéconomiques qui freinent son développement, le Mali est doté d’un secteur privé dynamique et résilient qui constitue aujourd’hui un rempart contre ces polycrises qui affectent l’économie Malienne. C’est dans ce contexte que je me suis rendu à Bamako cette semaine pour réitérer l’engagement d’IFC – International Finance Corporation à renforcer son soutien au développement du secteur privé malien. J’ai eu le plaisir d’échanger avec Monsieur Mossadeck Bally, le nouveau président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM CNPM) en présence de Messieurs @Houdy Baby et @Sidi Dagnoko, Vice-Présidents et membres du bureau du CNPM. Les discussions très riches ous ont permis de poser un diagnostic très lucide sur les défis et opportunités pour l’économie malienne. Le CNPM a une feuille de route très claire. Nos échanges ont porté particulièrement sur le Projet pour l’Innovation et l’Accélération de la Transformation des Entreprises au Mali (PIATE) dont l’IFC s’engagée à soutenir. Conçu par le CNPM, ce projet a pour objectif d’harmoniser et mieux coordonner les acteurs et initiatives d’appui aux PMEs. L’ambition est la création d’un écosystème vertueux et performant dans les filières et chaînes de valeurs de secteurs de l’agribusiness, la culture et les arts et l’énergie. Avec Monsieur Adama Yoro Sidibe, Secrétaire Générale du Ministère de l’industrie et du Commerce-Mali, nous avons convenu de relancer rapidement un ambitieux programme pour améliorer le climat des affaires, soutenir les efforts du Gouvernement pour la modernisation des services d’appui aux entreprises afin d’aider ces entrepreneures Maliens qui se battent au quotidien. Je me suis engagé à être à l’écoute des besoins et des priorités de la partie Malienne. Le temps des solutions imposées est révolu. Nous travaillerons avec le CNMP, les cadres du ministère et les représentants du secteurs privés pour bâtir un programme ambitieux qui tient compte des réalités locales. Pendant mon séjour à Bamako, j’ai eu également l’opportunité de réitérer à nos clients et partenaires notre engagement à être plus agiles dans nos interventions. Nous nous efforcerons d’apporter des solutions de financement adaptées et des services-conseils répondant aux défis auxquels ils sont confrontés. Au cours des trois dernières années, grâce au leadership d’Olivier Yao, notre représentant au Mali , IFC a accru ses investissements au Mali au profit d’entreprises qui participent activement au développement et la création de valeur : Malishi mali, la première usine moderne de production de beurre de karité destiné aux marchés internationaux ; CEDIAM, la plus grande usine de transformation de mangues du pays; Carrières et Chaux du Mali (CCM), le seul producteur local de chaux pour l’industrie minière et l’agriculture de la sous-région ou encore AgroBioTech, le premier laboratoire commercial de biotechnologie en Afrique de l’Ouest. Dans la prochaine phase de notre soutien au secteur privé malien, nous mettrons un accent tout particulier sur les champions locaux. Afin d’absorber le nombre croissant de jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année, il est essentiel de renforcer l’écosystème entrepreneurial naissant tout en tirant parti de l’innovation technologique et en améliorant les compétences. À ce titre j’ai eu le plaisir de rencontrer Daouda Coulibaly, un brillant entrepreneur Malien qui entend accroitre l’inclusion financière dans le pays grâce à sa fintech « Sama Money ». Un modèle de réussite qui je l’espère en inspirera d’autres. Aujourd’hui plus que jamais, IFC compte résolument accélérer et accroitre son engagement auprès du gouvernement et du secteur privé malien, en collaboration avec la Banque mondiale et les autres partenaires du Mali.